En collaboration avec Exploration du Monde, nous allons évoquer un bouquin sorti il y a 12 ans déjà chez l’éditeur belge NEVICATA ...
... Aux Confins de la Terre ... Depuis longtemps, je connais cette maison d’édition, partenaire d’Exploration du Monde et son fondateur, Paul-Erik Mondron, qui fut un nos compagnon d’aventure lorsque nous avons participé à une expédition en Antarctique durant l’hiver 1997/1998 montée par notre ami commun Bernard de Launoit.
Ah oui, tu es aussi allé en Antarctique ...
C’est sans doute la plus grande aventure à laquelle j’ai participé ... et pour aller en Antarctique, on part généralement de Punta Arenas à l’extrême nord du Chili, face à la Terre de Feu ... aux confins de la terre ...
C’est parti pour un tour ... un livre aujourd’hui, aux Confins de la Terre, paru chez Nevicata
Dans la vie d’un éditeur – Belge, qui plus est – publier cette brique de plus de 630 pages, c’est un temps de grâce, comme l’écrit Jean Malaurie dans la préface. C’est un des grands livres de l’histoire de l’humanité. L’auteur s’appelle Lucas Bridges, né à Ushuaïa en 1874 et décédé en 1949 après avoir vécu pendant 40 ans en Terre de Feu, une vraie vie d’aventurier.
C’est un drame humain qu’il raconte, la disparition des indiens fugéens
Un génocide, n’ayons pas peur des mots. Nous sommes près du Cap Horn, aux abords du détroit de Magellan. Des hommes vivent quasi nus malgré les tempêtes et le froid ... ils se réchauffent autour des feux et communiquent entre eux avec des fumées, d’une île à l’autre. Ils se nourrissent d’otaries et de coquillages. Ils chassent la baleine avec leurs harpons. Ils chassent le guanaco, le lama sauvage ... mais on les disait aussi cannibales. Un pasteur a tenté de les évangélisé. Darwin est passé au milieu d’eux et a décrit ces hommes et ces femmes comme des « sauvages » dont les bouches écumaient d’excitation ...
Darwin n’était pas un grand ethnologue ... préférant descendre du singe que de ces barbares !
Il faut se replacer dans le contexte au début du 19e siècle. Darwin a 22 ans. Il en ramène une description affolante : « je préfère descendre de ce petit singe héroïque ... plutôt que d’un sauvage qui prend plaisir à torturer ses ennemis, qui offre des sacrifices sanglants, qui pratique d’l’infanticide sans remords, qui traite les femmes comme des esclaves, qui ignore la décence et qui est habité par des superstitions les plus grossières » ...
Pas tendre tout cela ...
Les recherches ont établi de toutes autres vérités. Ce livre rétabli la plupart d’entre elles. Lucas Bridges parlait parfaitement leur langue, plus riche et plus expressive que l’espagnol. Le livre se déroule dans une bourgade que le père de l’auteur, Thomas Bridges, a fondée sur une plage isolée : Ushuaïa !
Ils ont vécu un vrai « ethnocide » ...
Oui et c’est aussi ce que ce livre met en lumière, le cynisme à l’égard de ces peuples racines. Ces blancs qui ont lavé le sol de ces confins en les massacrant ... quand ils ramenaient une paire d’oreille, les éleveurs de moutons recevaient une rétribution ... plus tard, les oreilles ne suffirent plus, beaucoup de fugéens n’en avaient déjà plus. Il fallait des têtes complètes ...un livre dur, vrai et passionnant !
On rappelle le titre de cette brique : « Aux confins de la Terre » de Lucas Bridges – Editions NEVICATA.
Bonne année à toutes et à tous et vive 2023 !
Tous les renseignements sur la reprise des séances début janvier : explorationdumonde.be ...
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C'est parti pour un tour l'émission francophone sur S.I.S Radio qui vous parle des plus beaux voyages. En partenariat avec Exploration du monde
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