Bojo et la gestion du Brexit - Moniquet Time avec Claude Moniquet sur S.I.S Radio - 25 janvier 2022

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Émission du 25 janvier 2022

Bonjour, c'est Claude Moniquet et comme tous les mardis, je te donne RDV sur S.I.S Radio pour écouter "Moniquet Time" où je t'ouvre les portes de l'actualité ???? 

Eh oui, aujourd'hui je vais vous raconter ce qui ressemble beaucoup à une chute sans fin, un chant du cygne, une fin de parcours. Ou pas, nous verrons bien. C’est évidemment de Boris Johnson que je vais vous entretenir. 

Bojo, comme on l’appelle, on aime ou on n’aime pas. Il a un style rentre-dedans, flamboyant, c’est un poids lourd qui cogne dur et qui aime ça. 

C’est un opportuniste aussi, qui a allègrement enfourché le cheval du Brexit sans spécialement être convaincu lui-même de ses bienfaits, mais parce que cela lui semblait porteur auprès des électeurs du parti conservateur. Mais là, il traverse une mauvaise passe. C’est le moins que l’on puisse dire. 

  • Mais, que lui reproche-t-on exactement ?

Eh bien un peu tout. D’abord il y a la gestion du Brexit qui ne se passe pas tout à fait aussi bien qu’on le souhaitait à Londres. Ensuite sa gestion De la crise du Covid. Certains lui reprochent d’avoir réagi beaucoup trop tard et d’autres, au contraire, d’en avoir fait beaucoup trop et d’avoir porté un coup très dur à l’économie britannique. Honnêtement, il est trop tôt pour dire ce qu’il en est et les mêmes tensions sont perceptibles en Belgique, en France et dans d’autres pays de l’Union. Ce qu’on peut mettre à son actif, c’est que, débarrassé de certaines lourdeurs qui freinent les pays membres de l’Union, Londres a été pionnière en ce qui concerne la vaccination.

On rétorquera qu’avec une population inférieure de 5 millions à celle de la France, le Royaume-Uni compte 24 000 morts de plus, mais là aussi, il est trop tôt pour juger des causes et des effets.

Non, le vrai problème de Bojo, aujourd’hui, c’est le mépris qu’on lui reproche d’avoir eu pour les règles que son propre gouvernement avait édictées pour lutter contre la pandémie…

  • En somme, l’éternel « faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais…

C’est tout à fait ça, oui. Tout part d’une petite sauterie organisée pendant le confinement : des dizaines de membres de la haute administration se sont retrouvés au 10 Downing street pour une sorte de « cheese and wine ». Le problème, c’est que c’était en plein confinement et qu’à l’époque, les malades mourraient seuls dans les hôpitaux et les que Britanniques ne pouvaient rencontrer qu’une personne n’appartenant pas à leur foyer et encore à l’extérieur et en maintenant la distanciation sociale….  Et là, bien entendu, la pilule est un peu dure à avaler pour ses concitoyens.

Et puis, les révélations se sont accumulées : il y a également eu une autre petite fête fort joyeuse organisée quelques heures avant les funérailles du prince Philippe. Un manque de tact pour dire le moins, qui est so Chocking pour ceux qui se rappellent de la reine Elisabeth seule sur banc devant le cercueil de son mari.
Cerise sur le gâteau : il n’y a pas eu un seul cocktail, ni même deux, mais il s’en déroulait quasiment tous les vendredis… 

  • Et sa défense laisse un peu à désirer….

C’est le moins que l’on puisse dire. Pour la première fête, Bojo explique qu’il n’avait pas compris qu’il s’agissait d’un pot, mais qu’il pensait participer à une réunion de travail et qu’il n’y est resté que 25 minutes. Presque une demi-heure, c’est quand même un peu long pour constater que personne n’a de dossier sous le bras amis que les bouteilles de vin, elles circulent à une cadence accélérée.  Au point que politiques et éditorialistes se demandent ouvertement s’il vaut mieux que leur Premier ministre soit malhonnête ou soit un imbécile.

Pour la deuxième, Bojo a présenté ses profondes excuses à la Reine. Sur le reste, il est resté coi et fait le gros dos.

Plusieurs de ses parlementaires l’ont déjà lâché, mais, pour le moment, Johnson tient bon. Cela étant, cette affaire aura de profondes répercussions et pourraient conduire le parti conservateur à un échec annoncé lors des prochaines élections.

Bref, celui qui fut l’auteur d’une assez jolie biographie de Winston Churchill aurait pu s’inspirer de son modèle qui, lui, faisait face à ses responsabilités et savait ce que les mots « dignité », « honneur » et « vérité » veulent dire…. 


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