C’est cette semaine que s’ouvre à Glasgow la COP26. On y parlera bien entendu des moyens de limiter le réchauffement climatique. Je suis prêt à parier que, malgré de belles promesses dont je ne doute pas une seconde qu’elles nous seront faites dans les jours à venir, rien ne se passera comme prévu. De toute façon, même si les décisions qui seront prises à Glasgow étaient appliquées, rien ne changera.
Qu’on me comprenne bien, surtout, je ne suis pas climatosceptique. Même si les variations climatiques ont toujours existé dans l’histoire de la terre, je ne doute pas non plus de l’influence de l’activité humaine sur l’accélération de ces changements. Et je doute encore moins de leurs conséquences dramatiques. Les inondations de cet été dans une partie du monde et les incendies de forêts qui en ont ravagé d’autres parties en sont une preuve irréfutable.
La montée des eaux et la désertification auront des conséquences encore incalculables mais certainement tragiques. Les épisodes climatiques extrêmes vont se multiplier et bientôt, des pays entiers seront submergés. On assistera dans les décennies à venir à une inexorable poussée des populations du sud vers le nord. Des peuples se mettront en marche pour échapper à l’enfer et survivre et on peut difficilement leur donner tort. Toute cela débouchera sur des conflits, des guerres meurtrières, des massacres et autres épurations.
Bref je le répète, je ne suis pas climato-sceptique. Seulement je pense qu’à la COP26 comme ailleurs, on s’attaque aux symptômes de la maladie et pas à sa cause. Réchauffement, inondations, incendie, montée des eaux sont des réalités mais la maladie est ailleurs.
Le vrai problème c’est la surpopulation. Et celui-là, on ne s’y attaque pas. C’est l’éléphant dans la chambre noire : tout le monde sait qu’il est là mais personne ne le voit. Ou plutôt, personne ne veut le voir.
Vers l’an 1000, nous étions moins de 350 millions. en 1900, un peu plus d’un milliard et demi, en 1950 moins de 2,5 milliards. En 2021, nous sommes environ 8 milliards. Depuis 1900, nous avons mis 50 ans pour faire moins que doubler la population mais seulement 70 ans, ensuite, pour la tripler. Toutes choses étant par ailleurs égales, à la fin du siècle nous seront entre 11 et 15 milliards.
Et ces milliards de personnes respirent, mangent, boivent, se logent, travaillent bref elles consomment. Ceci nous amène à ce que l’on appelle le « jour du dépassement », soit la date de l’année à partir de laquelle l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an.
En 1986, ce jour était le 31 décembre. Cette année c’était le 29 juillet.
Bref on le comprend nous sommes sur une courbe exponentielle. La population continue à croître et tout ira de plus en plus vite et de plus en plus mal.
Mais pourquoi ne veut-on pas se concentrer sur ce problème ? Parce que c’est impossible. Il faudrait, pour y arriver un gouvernement mondial qui imposerait des mesures drastiques en matière de natalité. Ce gouvernement n’existe pas et même s’il existait, pour des raisons culturelles, idéologiques, religieuses ou de survie, il n’y aura jamais de consensus.
Dans « L’Etoile Mystérieuse », d’Hergé, un prophète fou, Philippulus hante les rues avec un gong en criant: « C’est le châtiment. La fin des temps est venue…. ». Peut-être en sommes-nous un peu là et aucune conférence n’y fera rien.
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